Coucou à tous,
Depuis un peu plus de 8 ans maintenant je suis hyperphagique (ça se dit ainsi? BREF) et j'en souffre.
J'ai multipliés les régimes, je suis même tombée dans l'anorexie avant de replonger dans cette spirale de nourriture.
Ayant d'autres problèmes psy à côté (notamment le stress), je me suis mise à la cigarette, et là... Je m'enthousiasme! Je réduis mes crises de moitié!
Puis, bien évidemment, je me rends compte assez vite que j'ai remplacée l’absorption de nourriture par la clope... Mauvaise idée, elle me fait tousser, cracher, déraille ma voix et tout ce qui s'en suit quand on fume 25 clopes environs par jours et qu'on a une santé assez fragile.
Je me dis: "bon, j'arrête la clope!"... Sauf que mon entourage fume et ne souhaite pas m'encourager (sans me dire de continuer). Je tente donc de me débrouiller avec l'aide de mon médecin.
Des gommes et des patchs en poche, je me dis que tout devrait bien aller maintenant. Ah, non?
Mes crises d'hyperphagie reviennent de plus belle, me faisant prendre quelques kilos en plus. Déprimée, je me remet à fumer... Et là, super! Je mincis à nouveau! Super? Non.
Non seulement les effets négatifs de la cigarette reprennent le dessus, mais je suis face à un sentiment nouveau: "si j'arrête de fumer, je vais grossir".
Je fume de plus en plus, et n'ayant que 150 euros par mois pour vivre, je dois choisir: la bouffe ou la clope? Mal dans ma peau, j'ai choisis la clope.
Voilà ma situation actuelle, je mange une fois par jour ("repas" constitué principalement de yaourts), je fume 30 clopes par jour car sinon je vais grossir, et je veut maigrir.
Je veut maigrir, oh oui! Mais paradoxalement, je veut m'accepter comme je suis, je ne veut plus être dans ce cercle vicieux! Je veut m'assumer. Mais je me trouve énorme, repoussante.
Si quelqu'un pouvait m'aimer comme je suis, qu'importe mon poids, que je prenne 10 kg en arrêtant la clope ou pas... peut-être m'en foutrais-je enfin de cette obsession de la minceur?!
Mais (encore un mais, pour bien faire) mon petit ami actuel (relation de 3 ans) m'a avoué dans une conversation préférer les minces à la base, et que si j'avais fais 10-20 kg de plus il ne se serait jamais mit en couple avec moi... D'ailleurs, j'ai un peu trop de ventre pour lui. (85 kg pour 1m71)
Quand je lui ai parlé de ce forum (que je trouve génial!) en lui disant qu'il pourrait y faire un tour, il m'a dit: " j'aime bien quand y a un petit peu de chair, mais j'aime pas les baleines non plus!".
Baleines. Le mot est lâché. Je me sens mal, je trouve ça ignoble un manque de tolérance
pareil. Et me trouvant moi-même "énorme et moche", je me sens visée également.
Je lui fait remarquer son manque de tact, il reporte la faute sur moi: "toi tu critiques tout et tout le monde!". Oui, mais je critique l'état d'esprit des gens. Pas ce qu'ils sont physiquement, jamais, qu'importe leur poids.
S'en suit une dispute, il me raccroche au nez... Je réfléchis à mon couple: Nous avons des projets à long terme, mais si je me met à grossir, que ce passera-t-il? Comme il me l'a -honnêtement- dis, il ne me quitterais pas mais ne me désirerait plus sexuellement, me trompera surement.
Me voilà donc face à un dilemme: Soit je fais tout pour mincir (ou en gardant ma façon de faire actuelle), soit j'arrête la clope, m'assume comme je suis... Et le perds.
Je ne sais plus quoi faire.
Je l'aime, je me suis attaché à lui, il se démène pour trouver un travail, que l'on puisse avoir un chez-nous et dit que sans moi, il redeviendrait comme il l'était avant de me connaitre, il n'aurait aucune raison de chercher à s'en sortir, qu'il ne m'abandonnera jamais,...Etant pour ma part agoraphobe, c'est lui qui devra assurer seul notre avenir financier (pendant mes quelques années de thérapie) et il l'accepte pleinement.
Mais je sens une trop grande distance entre nos sentiments: je l'aime mais je sais qu'il n'est pas l'homme avec qui je souhaite construire quelque chose sur du -très- long terme, il faut que je me l'avoue enfin.
Que faire? Rester au détriment de ma santé (physique et psy)? Partir et me retrouver seule, bientôt à la rue?
Je suis dégoûtée de moi-même de toujours être avec lui juste pour pouvoir m'assurer une situation financière (même minime) et un toit dans l'avenir proche, alors que je ne m'imagine pas vivre ma vie avec lui. Je me sens une profiteuse, malsaine. Mais comment ferais-je sans lui? Je n'aurais nulle part ou aller et j'ai mon chien, aucun foyer pour sans-abris ne les accepte dans ma région, pas de famille, pas d'ami...
Je suis déçue et écœurée d'annoncer au grand jour que j'ai choisis de laisser ma santé de côté, car je n'ai le choix (et le coeur) que de vouloir assurer qu'il y est un toit au dessus de ma tête et celle de mon chien, qui est tout pour moi.
Pourtant, je déteste ce choix.
Résumé plutôt pessimiste, je sais. J'en ai parlé à mon psy, il ne voit pas non plus ce que je pourrais faire, à part m'enlever celui qui m'a aidé à vouloir continuer de vivre, mon chien! Hors de question que je lui fasse cela, surtout après tant d'années! Je préfère attendre qu'il décède pour aller vivre dans un foyer pour SDF.
Voilà, j'avais besoin de vider mon sac, de parler un peu de toute cette merde qui me bouffe. Si vous avez des avis (ou des solutions, par miracle) je suis preneuse.
J'espère que vous ne me jugerais pas trop sévèrement; quoi que ceci est votre droit et que je le mérite amplement.
Désolé pour le pavé